Mesurer la pollution par les abeilles, la nouvelle mission de Beecity
Créée en 2013 à Leers, Beecity, entreprise spécialisée dans l’installation de ruches en entreprises et collectivités territoriales, développe depuis un an un nouveau concept en partenariat avec Apilab : la surveillance de la qualité de notre environnement grâce à ces petits hyménoptères volants.
« L’abeille est une excellente échantillonneuse de polluants puisqu’elles y est 1 000 fois plus sensible que les autres êtres vivants. » C’est de ce constat que Sylvain Breuvart est parti pour se lancer dans la bio-surveillance par les abeilles il y a tout juste un an. L’objectif est simple : surveiller et mesurer la pollution de l’environnement grâce aux abeilles. « Elles butinent dans un rayon de 3 km autour de la ruche et reviennent avec de nombreux polluants sur elles comme des métaux lourds, pesticides, dioxines et autres particules qu’elles récupèrent dans l’eau, l’air ou dans les fleurs », explique le dirigeant, passionné d’apiculture depuis un voyage en Bolivie en 2004.
Ce sont justement ces polluants qui permettent de déterminer la qualité de l’environnement. Ceux-ci sont donc prélevés trois fois par an sur les ruchers. « Les prélèvements se font directement sur les ruchers installés dans l’entreprise mais il arrive de recourir à un rucher témoin », précise Sylvain, dont l’entreprise fait partie du premier réseau européen de biosurveillance.
Une fois collectés, les échantillons prennent la route d’un laboratoire certifié COFRAC (comité français d’accréditation) pour y être analysés. Les résultats sont ensuite interprétés sous forme d’indice abeille. Ainsi, plus le taux de plomb contenu dans les cires est élevé, plus la qualité de l’environnement est mauvaise.
Outre le prélèvement d’échantillons d’abeilles sur le rucher, Beecity propose également aux entreprises (stations d’épuration, d’incinération, sociétés classées Seveso, etc.) de mesurer la qualité de leur environnement grâce à un suivi en temps réel des colonies d’abeilles. Comment ? Grâce à « Apialerte », un système de pointage permettant de déceler une éventuelle activité anormale de la colonie. « Si plus d’abeilles ne sortent de la ruche qu’elles ne rentrent, c’est qu’elles sont mortes dans la nature. Dès lors, cela veut dire qu’il y a un problème dehors », indique Sylvain. Qui a dit que les abeilles n’étaient bonnes qu’à faire du miel ?
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