Peut-on prévenir l'essaimage ?
Il est certain que pour beaucoup d'apiculteurs, l'essaimage et surtout la perte d'un essaim représentent un échec. Il est nécessaire de rechercher par tous les moyens à les prévenir plutôt qu'à les subir.
Prévenir l'essaimage ne veux pas dire l'interdire car c'est une nécessité biologique pour la colonie.
Certains préconisent la destruction régulière des cellules royales construites. La visite des colonies cadre par cadre, permet bien entendu de découvrir la présence de cellules royales ; enfin, presque toutes. Les abeilles sont malines. Cette méthode est contraignante et doit être renouvelée plusieurs fois à huit jours d'intervalle. Elle convient pour quelques ruches seulement.
C'est une opération barbare qui prolonge la fièvre d'essaimage et les perturbations qui en découlent: baisse d'activité, diminution de la ponte, absence de récolte, stress de la colonie qui s'affole… La colonie qui envisage de remplacer sa reine n'y renoncera pas facilement et prendra beaucoup de risques pour y parvenir.
Une larve d'ouvrière baigne pendant trois jours dans la gelée royale, une larve de reine pendant cinq à six jours. Les nourrices ne savent pas compter les jours. Si dans leur affolement elles prennent une larve de cinq jours qui n'a baigné que pendant trois jours dans la gelée royale, nous obtiendrons une mère de mauvaise qualité. Ce que nous constaterons très vite: elle ne pondra que sur une seule face des cadres et la ruche sera orpheline au printemps.
À l'heure actuelle pratiquement toutes les ruches sont équipés d'un plateau amovible, et sont exploités en bâtisses froides (c'est-à-dire le sens des cadres est perpendiculaire au trou de vol) Un moyen de prévenir l'essaimage sans stress pour la colonie, consiste à tourner le corps de ruche d'un quart de tour, de sorte qu'il soit exploité en bâtisses chaudes. La ruche est coupée en deux parties par une grille à reine posée verticalement entre le 4ème et le 5ème cadre compté à partir du trou de vol. Les cadres sont contrôlés, les cellules royales détruites sauf une. Toutes les abeilles avec leur vieille mère sont brossées à l'arrière de la grille, le cadre avec son alvéole royale est placé à l'avant de la grille. L'essaim éventuel ne peut plus partir, et dès naissance de la jeune mère, la vieille n'est plus nourrie et meurt au bout de 3 à 4 jours. La fièvre d'essaimage est tombée et la colonie remérée. Le corps de ruche est réinstallé en bâtisses froides.
Il existe d'autres méthodes décrites par la littérature apicole pour couper la fièvre : créer des essaims artificiels. Ce procédé n'intéresse que ceux qui veulent augmenter leur cheptel.
Pour les ruchers que l'on ne peut pas visiter chaque jour et pour ne pas perdre d'essaim, on pratique le " clippage des reines ". Cette opération consiste à amputer une grande aile de notre reine, droite ou gauche d'un bon tiers environ, avec un ciseau en très bon état. Cette opération ne porte pas préjudice à la reine si elle est réalisée correctement. Il faut veiller à ne pas couper plus d'un tiers de la grande aile, sinon on court le risque de voir la reine remplacée.
En cas de sortie d'un essaim en l'absence de l'apiculteur, la reine déséquilibrée ne peut voler et tombe à quelques mètres de l'entrée de la ruche. Au bout d'un certain temps, les abeilles retournent à la ruche abandonnant leur mère entourée de quelques fidèles.
http://www.apiservices.com/abeille-de-france/articles/partage_essaimage.htm
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