samedi 19 décembre 2015

VIDEO.Pour collecter le pollen, cette abeille frappe la fleur 350 fois par seconde

Pour collecter le pollen, cette abeille frappe la fleur 350 fois par seconde

Amegilla murrayensis possède une technique tout à fait singulière pour collecter le pollen : elle frappe la fleur à toute vitesse avec sa tête.

ZIDANE. Les bourdons, comme de nombreux autres insectes de ce type, collectent le nectar des fleurs en les saisissant par leurs mandibules et en les secouant en moyenne 240 fois par seconde. La technique semblait jusqu'alors partagée par les principaux insectes pollinisateurs jusqu'à ce que des chercheurs australiens et américains filment avec une caméra à haute vitesse, une abeille de l'espèce Amegilla murrayensis. Ils ont eu la surprise d'observer une pollinisation ultra rapide d'une fréquence de 350 hertz. Mais plus insolite encore : pour libérer le pollen retenu dans la fleur, cette abeille frappe celle-ci avec... sa tête ! D'après les scientifiques cités par le site IFLScience, cette technique serait plus efficace que celle plus conventionnelle utilisée par la majorité des autres insectes. Les Amegilla murrayensis passent en effet, moins de temps à polliniser chaque fleur... 350 coups de tête par seconde : mieux vaut que chaque pétale soit bien accroché !

http://www.sciencesetavenir.fr/animaux/insectes/20151217.OBS1581/video-pour-collecter-le-pollen-cette-abeille-frappe-la-fleur-350-fois-par-seconde.html

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vendredi 18 décembre 2015

Magique Melipona: l’abeille maya tant convoitée

Magique Melipona: l’abeille maya tant convoitée

Source : Mariline Dubois
Reportage. Deux Français ont fait revivre au Mexique l’apiculture traditionnelle maya. Le succès de leur miel aiguise bien des appétits commerciaux. Et leur abeille sans dard et aux yeux bleus fait rêver. 
Camille Lavoix Tulum
Tulum, sur la côte est du Mexique. Les touristes y viennent pour ses plages de sable blanc, ses eaux turquoise, sa jungle tropicale, et son ancienne cité maya. Mais les descendants du peuple qui l’édifièrent, eux, vivent pour la plupart (60%) sous le seuil de pauvreté. Or, voilà que la communauté a découvert, il y a deux ans, un véritable trésor: Melipona beecheii. Il s’agit d’une abeille qui ne pique pas et qui a été ressuscitée par une joyeuse troupe composée d’entrepreneurs français, d’une Prix Nobel de la paix guatémaltèque, de scientifiques et même d’experts des Ministères de l’agriculture français et allemand.

«J’étais psy et Charlie ingénieur en bâtiment», lâche affablement Stéphane Palmieri en guise de présentation. Il y a dix ans, les deux Parisiens ont monté un hôtel à Tulum. Depuis, en se plongeant dans l’histoire de la région, Stéphane n’a cessé de croiser la mélipone, une abeille native (c’est-à-dire non importée par les colons), sans dard. «Durant la conquête, les récits des Espagnols évoquent des milliers de colonies dans chaque village. Le miel et la cire des mélipones étaient la principale richesse de la région, on en prélevait un impôt.»

Plus Stéphane cherche, plus il s’étonne des qualités exceptionnelles attribuées à ce miel. Utilisé par les sages-femmes mayas lors des accouchements, il était aussi utilisé pour les problèmes de rétine et pour les soins de la peau. Et bien sûr dégusté comme met. Fantastique! En bon entrepreneur et apiculteur amateur (il possédait 300 ruches bios en France), Stéphane a voulu acquérir de ce miel pour en vendre à l’hôtel, à tartiner ou comme produit de soins. Sauf que 80% des colonies d’abeilles avaient disparu ces trente dernières années. Et le savoir-faire des apiculteurs mayas avec.

«Sauver les abeilles au nom de la biodiversité, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant. On s’est rendu compte qu’il y avait un vrai marché au niveau mondial. Je reçois souvent des demandes d’entreprises cosmétiques du Canada ou d’Allemagne. Cependant, nous ne voulons pas que les Mayas soient écartés des affaires faute de moyens pour investir, comme cela a été le cas pour le cacao et la vanille. Nous avons donc créé, en octobre 2013, la Fondation Melipona maya, que je préside.»

Le calcul est simple: une seule colonie de 3000 abeilles produit 3 kilos de miel par an. Celui-ci est vendu 30 euros le kilo aux entreprises et 90 euros au détail, ce qui se traduit par un revenu de 120 euros annuels par colonie. Un apport considérable pour une population qui vit très humblement, presque en autarcie. Et Stéphane assure que si le producteur respecte les règles, il n’en aura que pour «deux fois dix minutes par an» pour entretenir la ruche.

En 2014, environ 200 kilos ont été produits. D’ici à deux à trois ans, il pourrait s’agir d’une tonne annuelle. Mais mieux vaut ne pas aller trop vite, afin de préserver un positionnement de miel rare et cher, ce qui représente une bonne valorisation du produit. «D’ailleurs, lors des concours gastronomiques, il est toujours placé hors catégorie, car ce miel apporte autre chose gustativement, il est différent», renchérit l’entrepreneur.

Stéphane sait qu’il ne vend pas qu’un produit, mais aussi toute la charge émotionnelle du miel indigène, sa tradition culturelle et la cosmovision – «Nous sommes la Terre, en prenant soin d’elle nous prenons soin de nous» –, ses effets thérapeutiques traditionnels, le cachet artisanal d’un produit extrait à la seringue.

Appropriation commerciale

Même si Stéphane veut limiter les quantités produites, les essaims et les ruches ont un coût. L’entreprise familiale Ballot-Flurin, installée dans les Pyrénées, semblait être le partenaire idéal. Ses produits naturels à base de miel se vendent comme des petits pains. Avec sa cinquantaine d’employés, elle est en pleine santé, connaît un rythme de croissance de 15% annuels. L’entreprise s’embarque dès le début dans l’aventure maya en y investissant 32 000 euros. Objectif: permettre à la fondation présidée par Stéphane d’acheter les 250 dernières colonies mères d’abeilles, les sauvegarder et les développer tout en valorisant le produit grâce à une ligne de cosmétiques haut de gamme à base de miel de mélipone.

C’est ainsi qu’en octobre 2014, la ligne de cosmétiques Melipona voit le jour en France. Catherine Ballot-Flurin, sa directrice, ne doute pas de son fort potentiel. «Les clients veulent des produits naturels, mais avec un effet immédiat. La crème Melipona réunit ces conditions, la peau semble se couvrir de paillettes, elle devient immédiatement lumineuse, c’est impressionnant.»

Mais lorsque Catherine montre le packaging à Stéphane, celui-ci tique en y voyant un petit r cerclé (®).

L’entreprise a déposé le nom Melipona. Or, il s’agit du nom de l’abeille. «Nous ne voulons pas bloquer l’importation de Melipona, mais simplement éviter le biopiratage, se défend Catherine. Sinon, quand un produit devient à la mode, les entreprises se targuent de l’utiliser sans que l’on puisse vérifier si c’est vrai et les populations défavorisées se mettent à faire n’importe quoi pour fabriquer le produit à tout prix.» Ballot-Flurin assure vouloir transférer d’ici peu le nom de la marque à un fonds de dotation international d’apiculteurs pour la protéger. Une décision qui réchauffera peut-être la relation avec Stéphane et les Mayas, qui n’ont pas apprécié l’appropriation de l’abeille par une entreprise privée.
Soutiens officiels
L’entrepreneur décide alors de taper haut pour éviter ce genre de malentendu. «Il est allé au Ministère de l’agriculture, à Paris, pour exposer son projet et sa fondation. Les autorités ont trouvé intéressant d’appuyer ce genre de développement», raconte Jean-Louis Buer, inspecteur général. Ce n’est pas un hasard. Ses abeilles tombent à pic dans une guerre idéologique plus large: défendre les appellations d’origine contrôlée (AOC), un concept français, et les imposer dans le plus grand nombre de pays possible face à celles de marque (à l’américaine).

«Sur le continent américain, le concept états-unien domine le marché. Mais le Mexique s’est révélé un partenaire très réceptif à la nécessité de créer de la richesse pour le producteur, de protéger sa production et la valeur de son savoir-faire sur le modèle de l’AOC française. Bref, d’assurer un développement économique respectueux de l’environnement et de la protection intellectuelle», explique-t-on au ministère.

Bonnes nouvelles

Aujourd’hui, dans le petit paradis mexicain de Stéphane, ce sont 300 colonies d’abeilles qui bourdonnent. L’entrepreneur veut doubler ce chiffre d’ici à deux ans. Lors de sa visite parisienne, l’apiculteur ne s’est pas seulement arrêté au ministère, il a enrôlé une autre entreprise française dans le sillage de sa fondation: Ekodev. Ce spécialiste de la responsabilité sociale des entreprises sélectionne des projets sociaux pour ses clients et leur propose de les soutenir. C’est ainsi que l’assureur Aviva a installé des ruches sur ses toits et verse aux Mayas le modeste produit de la vente de leur miel. Schneider Electric ou le bailleur social Ogif sont aussi devenus parrains de mélipones.

Quand il parle des abeilles, Stéphane présente tous les symptômes de la grande passion: le débit mitraillette, les yeux qui brillent, les mains qui moulinent. Aux entreprises philanthropes, il vante le miel comme moteur microéconomique de la communauté maya. Au Ministère allemand de la coopération économique et du développement, il convainc en parlant culture et biologie. A travers l’agence allemande GIZ, présente à Tulum (et dépendant du ministère), environ 20 000 euros ont été versés à la communauté pour permettre la conservation de son savoir-faire.

Marraine guatémaltèque

A Tulum, on se réjouit de ces soutiens venus de loin, mais Stéphane n’oublie pas pour autant que, chez les voisins, au Guatemala, la communauté maya est aussi fortement présente. Le Prix Nobel de la paix Rigoberta Menchu Tum en est issue. Elle a accepté d’être la marraine de la fondation de Stéphane. Elle se sent concernée par la valorisation de sa culture à travers la mélipone qui avait été presque effacée par la colonisation de l’abeille européenne. Tout un symbole. «Ils ne vont pas seulement vendre du miel, ils vont récupérer une science pour la vie et une science qui rend heureux tous les participants», précise-t-elle. Rappelant l’importance qu’il y a à côtoyer «cet être exceptionnel» qu’est l’abeille, animal sacré dans la culture maya.
Pour Stéphane, la première étape de son projet, ressusciter et revaloriser la mélipone, s’est révélée presque trop efficace. Il s’aperçoit qu’en cherchant à attirer les soutiens, il lui est difficile d’éviter les requins. A partir d’octobre, sa fondation va arrêter de commercialiser le miel et se concentrer sur le repeuplement de la mélipone.

Echaudé par ses aventures avec Ballot-Flurin, Stéphane laissera l’activité commerciale à l’association des petits producteurs, qui comptera d’ici à l’automne une centaine de membres. A la communauté maya de veiller sur son trésor ailé. Sans jamais oublier que sa jolie abeille aux yeux bleus est bien la seule à ne pas piquer.

Un dérivé de la méliponiculture

L’avenir économique de la méliponi-culture pourrait bien être l’abeille en elle-même, et non son miel. Catherine Ballot-Flurin en sait quelque chose. Ses yogas avec les abeilles, dans les Pyrénées, quelques jours en immersion, sans protection, méditant au contact des ruches, ont un succès fou. Même la nuit, en campant au plus près des abeilles. Cette expérience hors du commun coûte 1000 euros, rien à voir avec les ventes, encore très confidentielles, des produits de beauté à base de miel de mélipone. L’entreprise n’a pour l’instant pas fait de bénéfices sur cette gamme, étant donné son investissement important auprès de la fondation.
http://www.hebdo.ch/hebdo/cadrages/detail/magique-melipona-l%E2%80%99abeille-maya-tant-convoit%C3%A9e

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Reality of the flow hive

https://youtu.be/tfVs0TVmYDI

jeudi 17 décembre 2015

Hobby beekeeping growing in popularity

Hobby beekeeping growing 

in popularity 

Hobby beekeeper Dave Deverall, at home in his garden, Palmerston North, with one of his hives.
GRANT MATTHEW/FAIRFAX NZ
Hobby beekeeper Dave Deverall, at home in his garden, Palmerston North, with one of his hives.
More people are getting into keeping a few honey bee hives as a hobby.  Jill Galloway talks to a bee keeper.
Dave Deverall started bee keeping as a hobby last Christmas.  Less than a year later, he is passionate about bee hives and has 14 scattered around Palmerston North.
Deverall's gentle nature seems to placate the bees when he works around them.
He is also full of interesting facts.
For example, the male bee, known as a drone, can mate with a queen only once - then their penis explodes and they die.
The drone has no sting, no father and only a mother. The queen flies into an area about the size of a house where drones congregate, mates with about 15 of them and then flies back to the hive.
The workers are all females, so it's a matrilineal society.
Deverall says the city by-laws say you can have two hives on an average section of 500 square metres.
"Hobby beekeeping is growing.  Everyone wants hives on their place. I have around 10-20 people who want hives.'
His hobby consumes about five hours each week - any more and it would eat into family time and his paying job.
"Bee keeping grabbed me when I got my first hive on December 27 last year.  My great grandfather and uncle kept bees and for some reason I knew quite a bit about it, before I started."
He says his great grandfather was a successful beekeeper with more than 100 hives.
Since then, Deverall has been passionate about keeping bees, making his own hives and honey boxes. He uses 'Thermo Wood', already burnt.  It is  durable, keeps the rain out and is chemical-free.
A keen gardener, he prefers permaculture and does not use any chemicals.
"I would recommend having two hives, then if anything happens to one, you have another."
Deverall has researched bee health issues such as american and european foulbrood, nosema and of course varroa mite and is worried about hive collapse.
Like many other broad-spectrum insecticides, neonicotinoids are acutely toxic to bees and many beekeepers believe they are part of the problem, he says. Neonicotinoids are toxic to bees and they become addicted to the insecticide, he says.
He says it weakens hives, and lets other diseases and organisms invade.
Deverall says neonicotinoids are banned in many countries, but seeds continued to be coated with the chemical in New Zealand to stop insect attack.
He says he doesn't use a miticide strip to stop the varroa mite.
"I have some bees which bite the legs off mites. The mites are haemophiliacs, so they bleed to death. I have bred from the queen and her daughter."
Deverall hopes that might be the answer. 
One of his hives is at a property owned by an older woman.
"Everybody likes bees, and she said 'every time I see them I smile'.  She has no relatives in New Zealand. I can check on bees and have a talk to her at the same time."
Deverall says he makes hives for the love of beekeeping and gives his honey to a charity. "Well it's the bees honey really," says Deverall.
"I am far more aware of gardens now. I know when the flax is about to flower. I have been happy with the way the cabbage trees have bloomed.  Even people who don't mow their lawn very often - the clover is bee feed. Don't mow it, I think now."
As a member of the Manawatu Beekeepers Club he has seen membership growing.
"It started with perhaps 50 people when I first went. Now there are about 200.  Other people at the club are knowledgeable and they pass that on.  But they learn from me too.  I am one of the youngest and use U-Tube and multi-media."
Bee facts
Bees produce about 50 to 150 kilograms of honey from each hive.  A hive has between 20,000 and 60,000 bees.
A queen takes 16 days to hatch.
She mates with about 15 drones early in her life. The queen bee lays nearly 1500 eggs a day and lives for up to two years.
The drone, whose only job it is to mate with the queen bee, has no sting.
A drone takes 24 days to hatch.  The hive kicks them out  when the weather cools.  The drones are in their prime after 42 days of life and mate only once, killed by an exploding penis.
The term queen bee is typically used to refer to an adult, mated female that lives in a hive.  She is usually the mother of most, if not all, the bees in the beehive.
The queens are developed from larvae selected by worker bees, and specially fed in order to become sexually mature.
Normally only one adult mated queen is in a hive and bees will usually follow and fiercely protect her.
New Zealand sends bees all around the world.
Most honey is collected after pohutakawa trees flower in March.
The young bees make wax from a plate under their belly. Making wax is labour intensive.
 - Stuff

Le rush vers les ruches

Le rush vers les ruches

Anne-Cecile Sanchez | 



Plutôt qu’un chien, un chat ou un poisson rouge, ils sont de plus en plus nombreux à « adopter » des abeilles. Entre souci de l’environnement, production de miel et réflexion philosophique, qu’est-ce qui motive ces piqués d’apiculture ?


« La première fois qu’on ouvre la boîte, on a un peu la trouille ! » La première fois, pour l’avocat d’affaires Christophe Prouvost, c’était il y a dix ans déjà. Souvenirs d’enfance et encouragements de proches se sont alors conjugués pour convaincre ce quinquagénaire d’acquérir deux ruches. « Tout le monde m’avait dit : tu verras, c’est sympathique et pas très compliqué. » En effet, passé l’appréhension initiale, la fréquentation des abeilles est vite devenue pour lui un véritable plaisir. Sinon une addiction ! « Le soir en rentrant du travail un peu fatigué, je vais au fond du jardin, je me mets à côté des ruches et je respire l’odeur de cire, c’est chaud, ça fait du bien. » Cadre dans une banque parisienne, Serge Boué se souvient aussi de sa conversion : « Avec mon épouse, nous nous posions la question d’adopter un animal domestique. Mais lequel ? Et on s’intéressait aussi aux abeilles. » De fil en aiguille, ce n’est ni sur un chien ni sur un chat que se porta finalement le choix du couple – qui habite une maison dans le Loir-et-Cher – mais sur un essaim ! Ils en ont cinq aujourd’hui, qui ont, disent-ils, « changé leur regard sur l’environnement » et les ont conduits à fonder l’association Gare aux Abeilles.

Christophe Prouvost et Serge Boué font figure de précurseurs au regard de l’engouement actuel pour les abeilles. On dénombre aujourd’hui environ 70 000 apiculteurs en France dont un peu plus d’un millier seulement peuvent être considérés comme des professionnels, assure l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf). Les autres sont en fait vigneron, enseignant, magistrat, sénateur, médecin, bailleur social, maître chocolatier, moine, instituteur… Difficile d’établir le portait robot de l’apiculteur amateur, comme en témoigne le petit livre Un apiculteur, une apiculture, de Stéphanie et Serge Boué, £tant cette passion traverse toutes les strates de la société. Au Rucher du jardin du Luxembourg, vénérable institution parisienne fondée en 1856 et située en plein vie arrondissement, on confirme le rush vers les ruches. Les élèves de la promotion annuelle d’initiation à l’apiculture viennent « d’horizons socioculturels très divers, avec une moyenne d’âge de 40-45 ans » et sont de plus en plus nombreux : « Nous avons déjà quelque 250 demandes d’inscription pour 100 places seulement ! » Autre indicateur : depuis trois ans, les deux magasins parisiens de vente de matériel, Au Rucher et Les Abeilles, voient leur chiffre d’affaires bondir. Quant aux sessions de cours, « elles affichent complet pour 2016 et 2017 », affirme pour sa part Yves Védrenne, président du Syndicat national d’apiculture (SNA). « Les gens trouvent là une façon concrète d’agir en faveur de l’environnement », avance-t-il en guise d’explication. Il est vrai que le sort des abeilles devient préoccupant, au point d’avoir été déclaré priorité nationale aux Etats-Unis en 2014. Entre 50 et 90% des abeilles à miel (Apis mellifera) – pourtant apparues sur Terre il y a plus de 60 millions d’années – ont disparu ces quinze dernières années. Or ce sympathique hyménoptère assure la fertilisation de 80% des végétaux terrestres. Pour mesurer l’absurdité glaçante d’un monde sans abeille, il suffit de regarder, dans le très beau film de Markus Imhoof, Des abeilles et des hommes, la séquence sur la pollinisation manuelle en Chine ! On y voit habitants et habitantes de la région du Sichuan répartir sur les pommiers le pollen moulu et séché – qui est entreposé dans une petite boîte de chewing-gum autour de leur cou –, en utilisant une longue tige de bambou terminée par un filtre à cigarette ou une pointe de stylo.

Ecole de patience et d’humilité

Les abeilles, nouvelle passion française ? Le phénomène, en fait, dépasse largement l’Hexagone. De New York à Sydney, de Vancouver à Johannesbourg, le « beekeeping » n’a pas de frontières. L’actrice Scarlett Johansson se serait vue offrir une ruche par son collègue Samuel L. Jackson lors de son mariage avec Ryan Reynolds il y a quelques années ! « A Londres, le phénomène est en plein boom depuis 2010. Il y a même des associations locales chargées de faire fleurir des plates-bandes mellifères », raconte ainsi Frank Pignal, un informaticien français qui a créé sa propre entreprise outre-Manche. Ce quadragénaire, qui se rêvait enfant en garde forestier, a bénéficié pendant dix-huit mois de cours d’apiculture gratuits, couronnés par l’attribution de deux ruches qu’il a installées dans l’un des nombreux jardins partagés de la City. Ecole de patience, la ruche est aussi, d’après Frank Pignal, une école d’humilité. « On observe, on déduit, on croit avoir compris et puis on s’aperçoit qu’on ne sait rien. » Chassée des campagnes, l’abeille tente donc de se réinventer sur les terrasses et les balcons, dans les jardins et sur les toits des villes. A Paris – qui, du Bourget au Palais des Congrès, compterait plus de 600 ruches et a signé une charte « Abeille, sentinelle de l’environnement » –, il suffit parfois de lever les yeux pour les apercevoir : au milieu des paraboles, rue des Archives, sur le toit de l’opérateur Orange ou sur celui d’ERDF, rue de Grenelle. En 2015, les ruches de l’Opéra, gérées par la société Mugo, ont fourni 200 kg de miel, de tilleul essentiellement. Les butineuses sont également perchées sur la toiture du musée d’Orsay. « Nous sommes de plus en plus sollicités par des entreprises et des institutions qui souhaitent installer des ruches, confirme Yves Védrenne. Le ministère de l’Intérieur nous a consultés, tout comme, récemment, la Bourse. » Les entreprises adoptent des ruches pour valoriser leurs politiques environnementales et bénéficier de crédits d’impôt, peut-on lire dans l’ouvrage de Stéphanie et Serge Boué, qui cite l’exemple du fondateur de Miel de Paris, Audric de Campeau, parti développer son activité d’installation de ruches en Suisse après avoir « essaimé » dans divers lieux prestigieux de la capitale. Son prochain projet : des ruches connectées grâce à des cadres munis de capteurs techniques. L’idée ? Renforcer l’impact de la communication des entreprises hébergeant des ruches, via un écran géant dans le hall d’accueil, ou une application mobile dédiée présentant en temps réel les entrées, les sorties, les miellées…

Les vertus des produits de la ruche

Tout un business se développe également autour de la ruche et des vertus de ses produits. Pour les 25 ans de Nature & Découvertes, le designer Godefroy de Virieu a imaginé pour Bacsac la première ruche ronde et souple, un « Nid d’Abeilles » à suspendre à une branche ou à un crochet. Chez Guerlain, la ligne Abeille Royale entend lutter contre les signes de vieillissement. L’apithérapie, qui offre de se soigner grâce aux produits de la ruche, est « apparue comme une réponse au casse-tête des laboratoires cosmétiques : faire un produit riche en actifs naturels et toléré par toutes les peaux », analyse Céline Archer, chez Apivita. Quant au philosophe Pierre-Henri Tavoillot et à son frère François, apiculteur professionnel, ils nous invitent à « suivre le vol de l’abeille dans l’histoire de la pensée », en retraçant les multiples leçons que la ruche a inspirées aux savants, aux politiques et aux philosophes au cours de l’histoire. Depuis fort longtemps, « l’abeille est perçue comme une sorte de miroir de l’humanité et le baromètre de son destin », expliquent-ils dans leur excellent traité (L’Abeille (et le) philosophe, Odile Jacob 2015) en passe de devenir un best-seller avec déjà 25 000 exemplaires écoulés. Mythes, théories cosmologiques, paraboles chrétiennes, réflexions philosophiques et politiques, d’Aristote à Karl Marx (auquel Mitterrand emprunta la comparaison de « l’abeille et l’architecte », titre de l’un de ses ouvrages), de l’origine du miel à Google, en passant par « l’hyperdémocratie », les mystères et la symbolique de l’hyménoptère offrent une passionnante grille de lecture. Même les artistes s’y mettent. Collectif de plasticiens, constructeurs, graphistes et chercheurs créé en 2004, le Parti poétique élabore autour du principe de « pollinisation de la ville », différents travaux dont en particulier le projet de Miel Béton et de la Banque du miel. Le miel produit est partagé sur chaque lieu entre les sociétaires de la Banque du miel et le grand public. Une partie est transférée au « Fonds mellifère international » (FMI !) afin de constituer, d’année en année, une mielothèque internationale.
« L’apiculture est à la mode », sourit Dominique Cena, apiculteur et porte-parole de l’Unaf en Ile-de-France. Mais il n’y a pas que des aspects positifs. On ne peut pas s’improviser apiculteur, même amateur, du jour au lendemain. Si beaucoup de structures offrent de se former aux mystères de la ruche, certaines se contentent de vendre des essaims sans information préalable. Ce qui n’est pas sans danger, en particulier en ville. Et le miel urbain est-il sain ? Un signe : « La production par ruche est en tout cas plus importante en ville qu’à la campagne », affirme Dominique Cena, qui fustige l’usage de pesticides. En hausse en 2015, avec environ 16 000 tonnes, contre 10 000 en 2014, la production hexagonale de miel reste très inférieure à la consommation ; depuis 2010, on en importe entre 25 000 et 30 000 tonnes. Cet aliment imputrescible, entièrement naturel, fabriqué à partir du nectar butiné par les abeilles, qui contient des vitamines, des sels minéraux, des enzymes, des acides aminés, des acides organiques et des substances aromatiques, pourrait devenir une denrée de luxe. Certains capitalisent d’ailleurs sur cette idée, comme Alexandre Stern, qui a lancé son activité de « créateur de miel ». A la croisée de la gastronomie et de la parfumerie, ce nouveau métier consiste à rechercher des miels rares à travers le monde pour composer des assemblages, comme le « Miel des merveilles » à l’ambre foncé où se mélangent « les saveurs fruitées de l’Asie, les senteurs boisées de l’Europe, les notes épicées des Amériques et les arômes puissants de l’Afrique ». Persuadé que vouloir lutter contre l’usage des pesticides revient à se battre contre des moulins à vent, Thierry Dufresne a pour sa part choisi une autre façon de s’engager. Après avoir fait carrière dans différents groupes de luxe en France et au Moyen-Orient, il a tout plaqué, à 60 ans, pour mettre ses compétences au service de l’apiculture en fondant avec Hervé Racine l’Observatoire français d’apidologie (Ofa). Son credo : mettre au point, grâce à des techniques de sélection, une filière d’élevage pour procéder au repeuplement des colonies d’abeilles, tout en formant des professionnels. Un joli terrain dans le Sud, un entregent qui lui permet aussi bien d’être reçu par la Commission européenne que d’inviter le prince Albert de Monaco à l’inauguration, en 2014, des premiers bâtiments… Il compare son aventure à la création d’une start-up. Objectifs d’ici à 2025 : former 30 000 nouveaux apiculteurs – dont 3 000 en France – afin de rétablir un parc installé de 10 millions de ruches en Europe. Et retrouver « l’esprit de la ruche », célébré par le poète Maurice Maeterlinck, fasciné par cette « énigme de l’intelligence » qui témoigne de « l’organisation incompréhensible du moindre acte de vie ».

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/week-end/perso/developpement-personnel/021528968716-le-rush-vers-les-ruches-1181575.php?9HRpcXcmlrc8QB9X.99

samedi 12 décembre 2015

En Afrique, les abeilles changent des vies et sauvent des éléphants

En Afrique, les abeilles changent des vies et sauvent des éléphants

En Afrique de l’Est, une zoologiste a trouvé un moyen plutôt insolite d’éviter les conflits entre les villageois voulant protéger leurs fermes et les éléphants s’en approchant d’un peu...

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 En Afrique de l’Est, une zoologiste a trouvé un moyen plutôt insolite d’éviter les conflits entre les villageois voulant protéger leurs fermes et les éléphants s’en approchant d’un peu trop près.
Comment protéger ses terres contre les éléphants et ainsi éviter des conflits souvent mortels d’un côté comme de l’autre ? On pense tout de suite à une immense clôture ou un fossé qui permettrait de tenir éloigné les plus grands animaux terrestres, pourtant très coûteux et souvent inefficaces face à ces énormes pachydermes. La zoologiste Lucy King eut en 2009 une idée tout à fait inattendue : des ruches d’abeilles.
En effet, les éléphants sont terrifiés par ces insectes. Une piqûre d’abeille au niveau de sa trompe lui provoque une douleur atroce. Par réflexe primitif, le simple bourdonnement est suffisant pour faire fuir l’animal. Partie de ce principe, la zoologiste a fabriqué un système de clôture invisible où les ruches seraient placées en hauteur à plus de 10 mètres d’intervalle autour d’un champ cultivé. Le projet Elephant and Bees était né.
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Le dispositif s’étend aujourd’hui au Kenya, au Botswana, au Mozambique, en Tanzanie, en Ouganda ainsi qu’au Sri Lanka. Non seulement les clôtures servent à dissuader les éléphants et à polliniser les cultures, mais elles sont également devenues une source de revenus supplémentaires pour les agriculteurs qui récoltent le miel et le vendent localement.
Forte de son succès, l’organisation cherche à lever des fonds afin d’étendre son programme. Vous pouvez faire un don ici –>Save Elephants With Bees and Honey

http://citizenpost.fr/2015/12/afrique-abeilles-changent-vies-sauvent-elephants/

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vendredi 4 décembre 2015

Près de la moitié des pollinisations seraient effectuées par d’autres insectes que l’abeille

Près de la moitié des pollinisations seraient effectuées par d’autres insectes que l’abeille

De nombreux insectes, comme les papillons ou les guêpes, sont d’importants pollinisateurs, trop souvent ignorés. Ils peuvent offrir une parade au déclin des abeilles.

D’après une étude, les insectes pollinisateurs
 – autres que les abeilles – on...
Des plantes comme le manguier, le kiwi, le caféier ou le colza ne dépendent pas des abeilles pour leur pollinisation, mais des mouches (diptères), des papillons (lépidoptères), des scarabées (coléoptères), des guêpes et des fourmis (hyménoptères), ont rappelé des biologistes dans une étude parue dans les Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS) le 30 novembre 2015.

DES POLLINISATEURS MULTIPLES ET VARIÉS

« Les scientifiques n’ont pas suffisamment exploré le rôle des insectes autres que les abeilles pour la pollinisation », estime Margie Mayfield, une écologiste des plantes de l’Université de Queensland en Australie, un des coauteurs.
Une faille à combler d’urgence compte tenu du syndrome d’effondrement des colonies qui affecte les abeilles et qui résulte de causes diverses : combinaison d’agents pathogènes (comme l’acarien Varroa destructor, le champignon Nosema ceranae, les bactéries et les virus), dégradation de l’alimentation naturelle ou usage abusif de pesticides agricoles et/ou vétérinaires. Selon une récente estimation du département américain de l’Agriculture, les apiculteurs ont perdu 42 % des peuplements de ruches en 2014-2015. Face à cette situation, le gouvernement américain a lancé en mai un plan d’action national.
« Les autres insectes qui pollinisent les cultures sont de ce fait une assurance contre le déclin des populations d’abeilles observés un peu partout dans le monde », juge cette scientifique. Elle préconise donc de changer les pratiques agricoles comme d’éviter l’utilisation de certains pesticides qui détruisent ces autres pollinisateurs.

DANS LE MONDE, LES AUTRES INSECTES ASSURENT ENTRE 25 ET 50 % DES POLLINISATIONS

L’étude menée par Romina Rader, une environnementaliste de l’Université de Nouvelle Angleterre, a mobilisé une équipe internationale de scientifiques. Celle-ci a analysé les résultats de 39 études effectuées sur plus de 1 700 champs de cultures sur les cinq continents.
Ils ont conclu que les insectes pollinisateurs – autres que les abeilles – ont effectué de 25 à 50 % du nombre total des visites de fleurs. « Bien que ces insectes soient moins performants que les abeilles, ils visitent ces fleurs plus fréquemment », explique Romina Rader. « Cela les rend au final aussi bons pollinisateurs qu’elles ».
La pollinisation par les seules abeilles représente plus de 15 milliards de dollars par an de récoltes agricoles aux États-Unis, essentiellement des fruits, des légumes et des fruits à coque (amandes, noisettes, noix).

UNE SITUATION QUELQUE PEU DIFFÉRENTE EN EUROPE

« En Europe, les pommiers, mais aussi les amandiers, les avocatiers, les cerisiers, les oignons, les concombres, le melon, l’arachide et le coton, dépendent à 90 %, voire à 100 % des abeilles pour leur pollinisation », précisent les biologistes de l’Inra d’Avignon.
« La production de 84 % des espèces cultivées dépend directement des pollinisateurs, qui sont tout de même à plus de 90 % des abeilles domestiques et sauvages, précise Michaël Henry, biologiste à l’Inra.L’abeille domestique reste indispensable pour des besoins massifs et ponctuels de pollinisateurs dans des zones pauvres en milieu sauvage », poursuit le chercheur.


jeudi 3 décembre 2015

Peut-on prévenir l'essaimage ?

Peut-on prévenir l'essaimage ?




Il est certain que pour beaucoup d'apiculteurs, l'essaimage et surtout la perte d'un essaim représentent un échec. Il est nécessaire de rechercher par tous les moyens à les prévenir plutôt qu'à les subir.

Prévenir l'essaimage ne veux pas dire l'interdire car c'est une nécessité biologique pour la colonie.

Certains préconisent la destruction régulière des cellules royales construites. La visite des colonies cadre par cadre, permet bien entendu de découvrir la présence de cellules royales ; enfin, presque toutes. Les abeilles sont malines. Cette méthode est contraignante et doit être renouvelée plusieurs fois à huit jours d'intervalle. Elle convient pour quelques ruches seulement.

C'est une opération barbare qui prolonge la fièvre d'essaimage et les perturbations qui en découlent: baisse d'activité, diminution de la ponte, absence de récolte, stress de la colonie qui s'affole… La colonie qui envisage de remplacer sa reine n'y renoncera pas facilement et prendra beaucoup de risques pour y parvenir.

Une larve d'ouvrière baigne pendant trois jours dans la gelée royale, une larve de reine pendant cinq à six jours. Les nourrices ne savent pas compter les jours. Si dans leur affolement elles prennent une larve de cinq jours qui n'a baigné que pendant trois jours dans la gelée royale, nous obtiendrons une mère de mauvaise qualité. Ce que nous constaterons très vite: elle ne pondra que sur une seule face des cadres et la ruche sera orpheline au printemps.

À l'heure actuelle pratiquement toutes les ruches sont équipés d'un plateau amovible, et sont exploités en bâtisses froides (c'est-à-dire le sens des cadres est perpendiculaire au trou de vol) Un moyen de prévenir l'essaimage sans stress pour la colonie, consiste à tourner le corps de ruche d'un quart de tour, de sorte qu'il soit exploité en bâtisses chaudes. La ruche est coupée en deux parties par une grille à reine posée verticalement entre le 4ème et le 5ème cadre compté à partir du trou de vol. Les cadres sont contrôlés, les cellules royales détruites sauf une. Toutes les abeilles avec leur vieille mère sont brossées à l'arrière de la grille, le cadre avec son alvéole royale est placé à l'avant de la grille. L'essaim éventuel ne peut plus partir, et dès naissance de la jeune mère, la vieille n'est plus nourrie et meurt au bout de 3 à 4 jours. La fièvre d'essaimage est tombée et la colonie remérée. Le corps de ruche est réinstallé en bâtisses froides.

Il existe d'autres méthodes décrites par la littérature apicole pour couper la fièvre : créer des essaims artificiels. Ce procédé n'intéresse que ceux qui veulent augmenter leur cheptel.

Pour les ruchers que l'on ne peut pas visiter chaque jour et pour ne pas perdre d'essaim, on pratique le " clippage des reines ". Cette opération consiste à amputer une grande aile de notre reine, droite ou gauche d'un bon tiers environ, avec un ciseau en très bon état. Cette opération ne porte pas préjudice à la reine si elle est réalisée correctement. Il faut veiller à ne pas couper plus d'un tiers de la grande aile, sinon on court le risque de voir la reine remplacée.

En cas de sortie d'un essaim en l'absence de l'apiculteur, la reine déséquilibrée ne peut voler et tombe à quelques mètres de l'entrée de la ruche. Au bout d'un certain temps, les abeilles retournent à la ruche abandonnant leur mère entourée de quelques fidèles.

http://www.apiservices.com/abeille-de-france/articles/partage_essaimage.htm

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